La dyslexie
Lorsque j’ai commencé à m’occuper la scolarité de Julien j’ai été confrontée à la détresse de notre fils pour affronter divers problèmes qui le mettaient en difficulté dans son cursus scolaire classique. Certaines de ces difficultés étaient créées par le type d’enseignement proposé et ont disparu seules. Elles étaient faciles à identifier parce que les responsables de l’école disaient que tous les enfants de la classe en souffraient (mais ils ne changeaient pas pour autant leurs techniques d’apprentissage …). L’exemple type c’était l’inversion de lettres ou l’écriture en miroir. Cette distorsion de la langue écrite française était due au fait que Julien apprenait l’arabe et le français en même temps. Or l’arabe s’écrit de droite à gauche et le français de gauche à droite. Il y avait de quoi avoir un bug !
Je propose néammoins aux autres parents de se poser la question concernant la dyslexie car les enfants qui en souffrent se sentent vraiment mal et s’auto-programment pour l’échec.
Je vous propose donc de lire l’article “Signes pouvant faire suspecter une dyslexie en maternelle” ici.
La dyscalculie
Ces deux langues contraires allaient contaminer l’écrit jusqu’aux maths ! Or, si pour le français écrit, le temps seul a suffi à gommer les problèmes, en mathématiques le 6 et le 9 continuaient de ne pas trop savoir qui ils étaient en début de CE1. Nous avons donc travaillé avec le logiciel la course aux nombres (à télécharger gratuitement ici). C’est également le moment où il m’a paru idéal de prendre le relais avec les ouvrages de mathématiques de la Librairie des Ecoles. Cette maison d’édition propose une méthode d’apprentissage dans cette matière qui s’appelle la méthode de Singapour, et tous les cours de numération de CE1 travaillent à partir de chiffres qui se ressemblent. On peut en juger ici puisque le site propose de feuilleter le manuel scolaire en ligne.
Voici la présentation, aérée et colorée :
Dans le cahier d’exercices, des nombres en miroir : 24 et 42
Et très rapidement, les soucis de lecture des nombres se sont évanouis. La course aux nombres a été vraiment très utile.
La dysgraphie
En Finlande, les élèves n’apprendront plus à écrire à la main, mais dans le reste du monde si. Et cela a posé un problème un peu plus sérieux. Julien souffrait du poignet dès qu’il avait fini d’écrire deux ou trois lignes. Au point de se pencher sur le côté de sa chaise pour échapper à la douleur, et de finir tout tordu. Du coup, il a passé presque toute son année de CE2 en écrivant très peu et je l’ai initié, pour compenser, à la prise de notes sur ipad. Dans ses cahiers, il écrivait la date, puis je prenais le relais, puis c’était son tour, etc. Malgré ces pauses, il se tordait. A l’école, il savait tout avant les autres, en un éclair, mais il était le dernier à finir sa copie et cela l’humiliait. Cet immense écart entre ses capacités de compréhension et sa capacité d’écriture le laissait perplexe.
Après quelques recherches , j’appris que le bon thérapeute dans ces cas-là se nommait un graphothérapeute. Mais il n’y en avait pas près de chez nous.
Nous avions donc fait l’acquisition d’un grip permettant de bien tenir le stylo sur le catalogue hoptoys dédié aux enfants exceptionnels. Grip qui n’avait pas tardé à exciter la convoitise de tous ses petits camarades de classe. Julien l’avait adoré parce qu’il pouvait le malaxer entre deux sessions d’écriture ce qui diminuait son stress.
Nous avions aussi acheté des stylos qui glissent le plus possible, qui écrivent presque tout seuls ! Des stylos dont la mine glisse sans effort sur la page, à la limite entre feutre pointe extra-fine et stylo.
Il avait aussi suivi une séance chez une psychomotricienne lors d’un séjour d’été en France. Il n’avait pas trop aimé et n’avait pas voulu y retourner. Nous avions respecté son souhait.
Finalement, en grandissant, son poignet s’est renforcé et il a fini par trouver la bonne posture. La maîtresse qui le fait le plus écrire (car au Maroc, dès le primaire, il y a un enseignant par matière) a été prévenue et elle a respecté sa lenteur. A la maison je lui laisse tout le temps qu’il veut pour finir ses phrases avec des exercices d’assouplissement du poignet. Et à 8 ans et demi, on peut dire que le problème est réglé. J’ose à peine imaginer quelle aurait pu être sa souffrance s’il était resté en circuit classique et s’il était tombé sur un maître impatient.
Voici une liste de graphothérapeutes français(es) ici.
Des exercices et des vidéos trouvées ici.
Pour les gauchers
Pour écrire en arabe le problème principal est que puisque l’on écrit de droite à gauche, si l’on est droitier, on cache le texte. La solution est donc paradoxalement un stylo pour gaucher. Le yoropen, inventé par un papa japonais, est le plus adapté. Et de plus réduit sensiblement les tensions douloureuses issues de ces séances de torture….
Le site officiel : http://www.yoropen.com/
Le trouble de l’attention
Nous n’y avons pas échappé, comme de nombreux parents. Le grip donc avait été utile. Une gomme mie de pain aussi, piquée dans l’atelier de son père.
Pétrissant, malaxant, déchiquetant la gomme, il se concentrait mieux. Puis je trouvais ceci sur ce blog . Une mine d’informations ! Alors je partage : voici quelques-unes des vidéos proposées sur le billet très clair et très long de ce blog si bien documenté.
Et je me dis que finalement, j’ai bien raison de le laisser écrire debout parfois ou dans n’importe quelle position farfelue pour faire ses exercices….
Les troubles dys en général
Enfin pour tous les troubles que l’on nomme dys, on peut se reporter au pearltree que j’ai créé pour le site Planète Douance. Une mine de renseignements.